vendredi 16 septembre 2011

Chat

Chat : c'est toi qui y'est ! (source: je fais la geudine avec mes titres et mes définitions en ce moment)


Quel bordel cette photo
©AubergineDivine



J'ai l'occasion, dans mon travail, d'observer les enfants pendant qu'ils jouent et qu'ils mangent. Ce sont des moments intenses où je découvre les habitudes alimentaires pour certains et leur façon d'être pour d'autres. J'aime les enfants, je trouve que ce sont des êtres à part, des êtres en devenir. Ils sont entiers, tels quels, eux- mêmes. Ils sont pleins de surprises, de malices, de drôleries mais surtout ils sont attachants.
Je vous parle de ça car je remarque que la mode en ce moment (je trouve) est d'asexuer les petites filles et les petits garçons (rapport aux articles sur les "expériences" des parents pour élever leurs enfants "sans sexe" et même les écoles s'y mettent).
On est tous pareil, nions nos différences et le sexisme sera anéantis (je fais des raccourcis rapides je sais). Et bien, de ce que je vois tous les jours, je peux vous assurer que c'est une bien belle connerie que de vouloir nier les différences des deux sexes.
Une petite fille et un petit garçon sont différents, déjà morphologiquement mais aussi dans leur façon d'être. Dans la cours de récréation, les filles n'aiment pas jouer avec les balles en mousses. Elles aiment bien discuter, se coiffer entre elles, jouer à des jeux calmes ou se disputer. Les garçon, eux, adorent jouer avec les balles en mousses, les cartes avec des images dessus, et surtout le must du must, les garçons aiment se bagarrer et se faire pleurer. J'ai beau tout faire pour les en empêcher y'en a toujours un qui fini pas envoyer un coup de pied à son copain.

Les filles, elles, aiment bien venir me voir dans la cours de récréation, elles me posent des questions sur ma vie sur ce que je fais. Elles me tripotent les mains ou les habits. Elles sont un peu collantes et je dois souvent leur rappeler que la cours de récréation c'est fait pour jouer ensemble et pas coller l'animateur qui doit surveiller qu'on escalade pas le mur, qu'on ne se frappe pas avec des bâtons ou alors qu'on ne fasse pas du lape-dance avec le panier à basket.
Les filles ont tendance à avoir du répondant, à la limite de l'insolence. Les garçons eux ne répondent pas, ils baissent la tête et se mettent à pleurer quand j'annonce la punition. Mes punitions sont géniales, les gamins hurlent à l'idée d'y aller mais quand ils y sont, ils ne veulent plus décrocher. Ils taillent des crayons de couleurs, ils trient, ils classent aussi les feutres, les mettent dans de nouvelles boites. Bref ils font une activité calme, qui leur permet de se concentrer sur un objectif : trier ou tailler. Et chacun à sa façon trie ou range les crayons. Après ils se sentent super fière d'eux, et je crois qu'une punition qui permet de se calmer, et d'être fière de soi, ça vaut de l'or (croyez-moi).
Pour l'instant j'ai puni et soigner beaucoup plus de garçons que de filles, même à la cantine. En général c'est toujours les mêmes qui sont punis ou remis en place.

Un des rare jeu où garçons et filles jouent ensemble, c'est le fameux Trape-Trape ou Chat. Bien sûr quand, nous, les animateurs proposons des jeux, les équipes sont mélangées, filles et garçons jouent ensemble. Mais quand on organise rien (en ce moment c'est souvent car on est en sous-effectif d'animateurs donc les activités sont plutôt réduites) naturellement les filles vont avec les filles et les garçons avec les garçons. Il y a quelques groupes mixtes mais c'est pas la majorité.

Vous allez me répondre : C'est parce qu'on les élève différemment qu'ils sont différents ! C'est vrai. Mais je crois surtout que c'est l'inverse ! Naturellement,  un garçon et une fille sont différents et ont, alors, des aspirations et des attitudes différentes, on les élève, donc, de façons différentes. Chaque être est différent (phrase bateau) et même dans un fratrie, par exemple, on élève les enfants différemment (même si il n'y a que des garçons ou que des filles)

C'était ma (petite) participation aux Vendredis Intellos de Mme Déjantée

Bisou

Aubergine

14 commentaires:

  1. " Il ya une girafe sous ma ceinture "
    Oui mon commentaire est idiot

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  2. Tiens on parle du même sujet sous un angle différent !

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  3. Coquine d'Aubergine!! Tu m'as squizzé l'extrait!!! C'est le chat qui l'a mangé???!!!;)
    Bon, alors comme je suis une brave fille, j'ai même été te le chercher moi-même...non non ne me remercie pas :p
    http://eso.cnrs.fr/TELECHARGEMENTS/colloques/rennes_11_06/RUEL.pdf

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  4. Merci pour cet article fort instructif et pas bête du tout ! Tu confirmes un peu ce que je pensais...

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  5. Moi j'abonde plutôt dans le sens contraire, mais y'a pas longtemps E=m6 (oui c'est pas le top 5 des références mais bon) sur les réelles différences entre les femmes et les hommes (et on y parle des enfants justement), comme quoi c'est une sujet sur toutes les bouches.

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  6. Moi je pense que s'il y a une différence, elle vient de l'acquis social (éducation, vision imposée par la société, etc) et ce n'est pas du tout inné. D'ailleurs, @vonfesse planche sur son vendredi intello à ce sujet :)

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  7. @Lucky Sophie : Je viens d'aller, voir c'est marrant, nous avions des neurones connected !
    @MmeDéjantée : Merci pour ce lien et cette étude sociologique très riche ! je resterai coquine, j'aime ça
    @Sandy : Tu vois nous ne sommes pas en majorité à penser ça !
    @ AbiCyclette : Je pense que la culture y est pour beaucoup, et encore une fois un homme suédois et un homme français auront encore plus de différences du à leurs cultures (donc l'acquis) qu'un homme français et une femmes française (je parle bien de culture) mais je reste d'avis que même à l'origine, à la naissance, naturellement, les hommes et les femmes sont différents. Déjà par le fait d'avoir la possibilité de donner la vie, d'avoir un vagin et des seins à la place d'un kiki et d'une glotte prépondérante. Donc de ce fait ça me parait difficile que "psychiquement" "psychologiquement" parlant on soient pareils et que notre différence s'explique uniquement par l'acquis de la culture. Bien sûr elle y contribue aussi !
    @maritounelle : ma réponse faite @Abicyclette est aussi valable pour ton commentaire.

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  8. Cela dit, à la naissance (et même à la cour de recréé) garçons et filles ont la même glotte, les mêmes seins, et autant de possibilité de donner la vie : zéro. Tout cela vient plus tard, et donc n'intervient pas encore dans la construction de l'individu. Et pour ce qui est du vagin ou du pénis, je suis pas sur que ça donne vraiment plus envie de discuter ou de se battre, en soi :P
    Mais c'est marrant, on dirait bien que le débat passionne les foules ces temps ci :) car comme l'a dit Maritournelle, je me suis aussi permis de mettre mon grainée sable sur le sujet.

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  9. @AubergineDivine : Bien sur il y a des différences physiques : on a pas le même corps, le même cerveau, les mêmes hormones, on ne pense pas de la même façon. Mais la capacité d'une petite fille à aimer jouer à la poupée et d'un petit garçon de vous vouloir jouer à la guerre vient aussi, en partie, des stéréotypes inconscients qu'on distille dans leur éducation. Comme le fait d'offrir automatiquement une poupée à une petite fille et une épée à un garçon... on ne leur laisse pas tellement le choix au final.

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  10. J'avais vu un reportage très intéressant qui disait que notre manière de porter les enfants divergeaient selon leur sexe, c'est dire si notre rapport à eux diverge et combien on peut inconsciemment les conditionner dès leur plus jeune âge.

    Comme cette expérience qui commence à être connue, du bébé qui pleure. Si on dit à la personne testée "c'est une fille" elle va répondre "Oh elle est malheureuse", si on lui dit "c'est un garçon" la réponse sera le plus souvent "il est colérique, cet enfant"

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  11. Oui j'aime écrire verge alors je me donne la possibilité de le faire deux fois en un commentaire. Héhé.

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  12. J'aime beaucoup ton article Aubergine. Je crois qu'on aura du mal à vraiment savoir ce qu'il en est (inné, acquis ?) mais ça n'empêche pas de faire des efforts (si on a envie) et de se regarder attentivement fonctionner lorsqu'on a dans sa fratrie un garçon et une fille, pour détecter nos éventuels comportements stéréotypés à leur égard.
    Par rapport au dernier commentaire de @Maritournelle, ça me rappelle un truc que ma mère m'avait dit quand Pti Tonique était tout petit : elle disait avoir lu qu'on avait tendance à davantage se lever la nuit et à nourrir davantage (au sein j'entends) un petit garçon qu'une petite fille. Je sais pas d'où elle sortait ça mais ça m'avait gonflée. L'idée que je puisse être davantage attentive à mon fils qu'à ma possible future fille, j'espère bien que ça ne sera pas le cas, ça me paraît vraiment trop triste !!! et aussi tellement grave !

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  13. @LeChatBotté : En effet nous n'avons aucun possibilité de nous reproduire à la naissance, cependant je tiens à signaler que nous avons tout notre stock d'ovules et de spermatozoides (déjà) et je pense (à vérifier) que les hormones donc ne sont pas les mêmes. Et en connaissant le grand pouvoir des hormones, je pense (et reste persuadée) que ça joue sur les différences.

    @Maritournelle : Notre manière de porter diverge selon le sexe des enfants comme tu dis si bien, parce que leurs sexes différents du coup, tu fais différement non? en régle générale on ne porte pas les oeufs et la farine de la même façon dans non sac de course? même si ça reste des aliments destinés à la même fin ;-)

    @MamanSioux: Je pense qu'on est différent avec une fille et un garçon parce que leurs besoins sont différents. Après il y a le fameux "un garçon ça pleure pas une fille ça pleure" mais ça je crois que c'est encore autre chose. Un bébé garçon tu dois veiller à ce que ses testicules descendent par exemple, une fille non (donc déjà y'a une différence de traitement, par rapport à une différence de sexe) donc quoi qu'il arrive on ne peut pas traiter un enfant de la même façon, et même quand ils sont du mêmes sexes ;-)

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