lundi 16 janvier 2012

Post-Partum

Post-PartumLa période du post-partum s'étend de la fin de l'accouchement jusqu'au retour de couches, c’est-à-dire les premières règles après la grossesse. C'est une période de nouveaux bouleversements à la fois psychiques et familiaux (période clef pour la mise en place de la relation mère-enfant, de la découverte du nouveau-né, de mutations familiales), mais aussi physique avec la perte brutale des repères physiologiques et anatomiques liés à la grossesse. Le post-partum est donc une période à risque de difficultés, parfois de complications, liées aux bouleversements de tous les repères d'une femme en particulier lorsqu'il s'agit d'un premier enfant, et qui mérite pour ces raisons un suivi et une attention particulière. (source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Post-partum)






Dans mes lectures d'articles qui abordent le sujet de la maternité, il y a un sujet qui est passé à la trappe, hélas. C'est un sujet dont on parle très peu, on l'aborde vaguement avec le "baby-blues" : L'angoisse de la mort après la naissance de l'enfant. 
Je ne parle pas de l'angoisse de perdre son enfant, non, mais de l'angoisse de sa propre mort. La prise de conscience de sa finitude, de sa nouvelle place dans son arbre.
L'autre jour, j'ai donc fait une recherche google dans ce sens. Je suis tombée sur des forums où les jeunes mamans s'inquiètent de ressentir une peur aussi violente. J'en ai parlé autour de moi et j'ai lu ça , encore une fois on en parle rapidement et ce n'est même pas tout à fait le sujet. Mais le dossier est assez complet et plutôt clair.
Aujourd'hui j'en fait un billet, car cette angoisse m'est arrivée peu après la naissance de ma fille, c'était une obsession, j'avais pas envie de sauter par la fenêtre et en finir avec la vie (quoique) non j'avais simplement une peur démesurée de mourir. C'était à tel point que parfois ça m'empêchait d'être présente et disponible, de passer des bons moments.
J'en ai très peu parlé, je me disais que je devais être folle à liée et que j'allais finir tout droit chez un psy (encore une fois) et pourtant ! Cette angoisse violente a fini par passer toute seule.
En parlant autour de moi, j'ai pris conscience que j'étais loin d'être folle, et que j'étais loin d'être la seule à avoir vécu ça.
Je pense, a posteriori, que c'est une forme de dépression post-partum, je ne dirais pas "baby-blues" car je ne supporte vraiment pas ce terme. Il est réducteur et ne décrit absolument pas l'état émotionnel d'une jeune maman.
La première semaine qui a suivi la naissance de ma fille, j'étais complètement excitée, je ne dormais pas, je mangeais peu j'étais dans une euphorie totale. C'est également une forme de dépression post-partum. Ca s'appelle le "baby-pink" (si avec ça on a pas l'impression d'être au pays des bisounours) ou l'euphorie post-partum tout simplement.
Toutes ces émotions violentes que vit une jeune mère sont en fait courantes et normales. Elles deviennent inquiétantes et il est nécessaire de se faire aider quand elles persistent dans la durée et que la jeune mère se retrouve dans un état émotionnel si fort qu'elle ne pourra parvenir à se retrouver, sans une aide professionnelle.
Alors vraiment je vous invite à lire ce dossier il est très bien fait, c'est un dossier sérieux, bien expliqué. Je vous invite aussi à en parler autour de vous, si ça peut rassurer des jeunes mères c'est toujours ça de pris !
Je regrette d'avoir eu peur d'en parler. D'avoir eu peur qu'on me prenne pour une mauvaise mère. Qu'on me juge. Il faut en parler car il est nécessaire d'arrêter de voir la maternité comme un accomplissement magnifique et une perfection dont toutes les femmes se réjouissent. Non ! la maternité c'est aussi un gros raz de marée dans la gueule qui renvoie à son propre vécu inconscient, un inconscient qui nous a pas toujours préparé à tout ce bordel interieur !

Bonne lecture quand même et gardez le sourire !

Aubergine

6 commentaires:

  1. Bonjour,
    Moi aussi j'ai eu cette angoisse folle de ma propre mort à la naissance de mon 1er enfant et c'est passé. En fait, je pense que c'est lié à 2 choses : 1)parce qu'on a un petit être dans les bras qui ne sait pas se débrouiller sans nous (surtout si on allaite ce qui était mon cas) et donc on se sent indispensable.. Si on meurt comment va-t-il vivre ? Bref, on prend conscience qu'en mettant un enfant au monde, on s'est mis une sacrée responsabilité sur les épaules.
    2)simplement car on se "déplace" dans l'arbre généalogique et donc on "vieillit" en quelque sorte d'un seule coup, on se rapproche donc de la mort...
    Mes enfants on maintenant 6 ans et 4 ans et je me surprend encore à penser "non , je ne dois pas mourrir maintenant car ils sont trop accro à moi même s'ils ont un super papa"... et là je me dis que je suis folle !!!
    Continuez à écrire, votre blog, c'est super !
    Emma

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    1. Merci beaucoup pour ton commentaire et ton encouragement.
      Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis là, mais c'est vrai qu'on à l'impression d'être un peu folle quand on se met à vivre des choses pareilles. Voilà pourquoi, en tant que future mère, j'ai sous-estimé le post-partum, à tort ! alors maintenant j'en parle et même aux futures mères !

      A bientôt !

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  2. Je me retrouve dans tes mots, j'ai accouché il y a 1 mois et demi et parfois j'y pense, mon dieu que j'ai peur de mourir j'avais cette peur aussi avant mais c'était une peur plus égoïste je dirai, maintenant j'ai peur pas pour moi mais pour ma fille, peur de la laisser, peur de lui manquer parce que moi je sais qu'elle me manquera jusque dans les tripes j'en aurai mal. Je l'allaite et je crois que ça joue aussi, la peur qu'elle n'accepte pas de suit un biberon sur le coup, qu'elle ne mange pas, et puis elle est si souvent avec moi, et ma manière de faire avec elle, personne ne pourra faire de même, les mots, les bisous, les câlins, les caresses, les convictions, ... bref rien que d'écrire tout cela me donne la chair de poule...
    Ce que je peux dire c'est que maintenant je n'ai plus peur pour moi mais pour elle

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    1. Encore une fois félicitation Diddy pour la naissance de ta fille !
      Tu as raison je pense que l'allaitement joue un rôle encore plus fort dans cette peur de la mort. Le lien qu'une mère et son enfant ont est tellement fort, que la moindre idée que nous puissions mourir ou même l'enfant nous rend malade !

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  3. c'est bouleversant de justesse : texte et commentaires

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