dimanche 20 mai 2012

Tout un monde

Tout un monde : En tout cas celui d'Hélène Ventoura.

Il y a des quartiers de Paris qui me rappellent avec beaucoup d'émotions, mes premières fois. C'est toujours avec une nostalgie et une pointe d'amertume que j'y retourne. Toute cette vie d'avant. Toutes ces traces de pieds qui se sont effacées depuis la dernière fois.
Souvent, quand je me promène seule dans Paris, je m'efforce, de me rappeler la sensation qui me parcourait à cette époque : Ce tourbillon, cette effervescence. C'était mon opium à moi. Une incommensurable joie d'être à cette ville.

Parfois, je retourne dans ces lieux, plus pour les mêmes raisons mais toujours, avec, l'infime espoir, de revivre ces souvenirs et cet opium. Un peu comme une vieille amoureuse.
Et parfois ça fonctionne. C'est grâce à une jolie fille qui fait des bulles, elle m'a soufflé une goutte de savon et m'a embarquée pour Tout un monde.

Tout un monde, c'est le dernier spectacle d'Hélène Ventoura, un monologue clownesque. Mais sans perruque et sans sourire, enfin si, le sien. Et le nôtre.
C'est un clown lunaire et désarticulé qui vient dans sa lumière, nous raconter une histoire, celle de Cendrillon. Mais ce n'est pas une simple histoire de Cendrillon, c'est LA véritable histoire de Cendrillon. Celle où elle n'a pas écouté sa marraine la fée, où elle a fuit son pays, prête à trouver le véritable amour, celui qui la fera vibrer. Non, ce n'est pas l'amour qui lui était promis comme sous la plume de Perrault et des Frères Grimm. Ce sera le sien.



En chemin, elle rencontrera beaucoup de monde cette Cendrillon, son conteur ne doit surtout pas perdre le fil de cette aventure cocasse. Beaucoup de monde va mourir dans son histoire, tout autant qu'il en ressuscitera. Cendrillon va être à l'origine de grands bouleversements, elle va créer un raz-de-marée, se transformer en nain, mais aussi en géant. Elle deviendra sirène et aussi lapin blanc. Elle aimera tout un tas de personnes. Pourtant, un seul amour vivra avec elle dans sa maison en forme de coeur.
Notre conteur clownesque nous fera hurler de rire, même en nous parlant du pays de la solitude et celui des regrets.
Et tous ces mots infinis qui vont se dérouler sur ce fil hilarant. Dans ce monologue, on va rire, beaucoup, et pleurer un peu. Parce que, sous toute cette folle histoire, un clown nous raconte à demi-mots, à quel point il est dur de mener sa vie, d'être une femme, de faire ses propres choix et surtout de se tromper.

Evidemment, je ne peux que vous conseiller d'aller écouter ce que dit ce clown si attachant. Et je peux vous assurer que vous n'aurez plus jamais peur des clowns après ça !
On vous emmènera au Paradis et vous passerez un chouette moment. D'ailleurs, vous venez avec moi ? j'y retourne !

Informations : Tout un monde au Théâtre du Lucernaire jusqu'au 23 juin 2012, tous les soir à 21h du mardi au samedi. Réservation : 01-45-44-57-34

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