C'était il y a deux ans. Shootée à l'adrénaline. Nageant dans un flot d'excitation et de bonheur. Plongée à corps perdu dans cette aventure. Accompagnée de ma petite fille, dont je ne connaissais, que les coups de pieds et les hoquets intempestifs. J'étais devenue jeune mariée et demoiselle d'honneur. J'étais une jeune mariée salie, me retrouvant dans un mariage potache et ridicule. J'étais prisonnière, pour mon plus grand plaisir, des mots de Brecht et de Lagarce.
J'attendais que La Noce me sépare de cette folie des planches.
Aujourd'hui, j'y retourne, je suis cet homme qui a crée ce jouet, je suis cette homme qui a rendu poussière des villes entières.
Cette fois-ci personne ne m'accompagne, je suis seule sur ces planches. Je vais être ces gens, je vais être ces autres
Une schizophrénie que beaucoup de comédiens connaissent.
Encore une fois je ressortirais de cette démence, grandi, plus solide, plus réelle. J'attendrais. Un peu. Et quand le manque sera trop lourd. J'y retournerais. Je ne m'arrêterais plus jamais. JAMAIS.
Ce que nous voulons, c'est retourner à nos tâches réelles.
C'est maintenant que ça commence.
L'homme de sciences a franchi ces dernières années les limites de l'orgueil, il a fait connaissance avec le péché.
Rideau
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